La crise sanitaire actuelle devenue économique a touché tous les pans de la société mettant dans la tourmente de nombreuses entreprises, des multinationales aux PME.
Premier poste touché en cas de crise, la communication paye souvent les pots cassés des réductions budgétaires et les relations presse n’y échappent malheureusement pas.
Toutefois les différents secteurs et entreprises ne sont pas tous égaux. Ceux de l’IT B2B ont réussi à conserver un certain niveau d’activité, nous permettant pour l’instant d’être moins impactés que beaucoup d’autres acteurs. Néanmoins, il est évident que certaines actions prévues ont dû être annulées notamment tous les événements prévus entre mars et juillet. Cette remise en cause de beaucoup de nos actions nous a obligé à être, au quotidien, plus réactifs et plus créatifs.
Les crises sont aussi catalyseurs de repli sur soi. Ainsi certaines entreprises, malgré des situations financières saines, ont diminué leurs activités presse, voire même ont mis fin à leurs contrats avec leurs agences. Les raisons sont diverses, mais dans la majorité des cas, on peut les ranger dans deux catégories :
- Faisons la fourmi, pas la cigale : ne sachant combien de temps la crise va durer, ces entreprises essayent de couper au maximum leurs coûts fixes afin de préserver leurs marges de manœuvre futures.
- Pour vivre heureux, vivons cachés : le but dans ce cas est d’éviter de communiquer de manière positive dans une situation critique mondiale. L’inquiétude réside dans le fait de devoir éventuellement affronter des regards négatifs sur ses activités.
Selon nous, il s’agit d’un mauvais calcul, et ce pour plusieurs raisons :
- Hausse du trafic des médias en ligne : les médias en ligne ont observé une augmentation de leur trafic. Avec plus de temps à leur disposition, les visiteurs en nombre ont pu parcourir différents articles et ont été plus attirés par les articles de fond et d’analyse que l’actualité chaude ; bouleversant même parfois les lignes éditoriales des médias.
- Inquiétude des clients et de l’écosystème: Il faut garder à l’esprit que l’absence de communication peut créer une inquiétude chez les parties prenantes sur la stabilité de l’entreprise et sa manière à faire face à cette crise sanitaire et surtout économique. Or, en ces temps troublés, les clients souhaitent être rassurés sur ces aspects et l’absence de communication peut les plonger en plein doute.
- Opportunité de prise de parole des concurrents: En cessant leurs actions de communication, les entreprises laissent une place royale à leurs rivaux dans les médias. Ces derniers rassurent bien entendu leurs clients, mais peuvent également faire de l’œil à ceux de leurs concurrents…
Pour les entreprises ayant arrêté toute communication, il n’est pas possible de rattraper le temps perdu facilement puisque leurs concurrents en ont profité pour prendre l’espace vacant. Toutefois une opportunité se profile !
Généralement août est un mois très calme en France sur le plan des relations presse, suscitant toujours beaucoup d’incompréhension chez nos clients internationaux. Mais cette pause estivale si méritée sera-t-elle sous les mêmes auspices que les années précédentes ? Avec cette nouvelle normalité, rien n’est moins sûr. Notre prévision chez OneChocolate c’est qu’être audacieux dès le mois d’août rejaillira sur l’ensemble de vos actions jusqu’à la fin de l’année. Nous, on est prêts. Et vous ?
Laure Guyon