Vous l’attendiez ? Le revoici ! Comme chaque année depuis 1967, le Consumer Electronics Show (communément appelé « CES ») a fait son grand retour et s’est tenu à Las Vegas, aux États-Unis, du 5 au 8 janvier.
Si l’année dernière, le salon n’avait réuni que la bagatelle de 40 000 visiteurs (il faut dire que nous étions à peine au sortir de la pandémie de COVID-19…), les statistiques de cette année sont colossales : plus de 3 100 exposants issus de 173 pays, 4 700 médias présents pour couvrir l’événement et près de 200 000 aficionados et curieux étaient au rendez-vous, redonnant ainsi ses lettres de noblesse au plus grand salon tech du monde.
Zigzaguant entre les sempiternels casques de réalité virtuelle et les voitures connectées, j’ai dû faire le tri cette année encore pour vous partager quelques petites perles high-tech qui pourront vous intéresser… et/ou vous faire sourire 😊
- C’est le pied !
Le placard de nombreuses personnes cache parfois un secret pour le moins… odorant. Si la transpiration est chose naturelle, il n’est pas très agréable d’ouvrir son meuble et de sentir la douce odeur des baskets de sa moitié, fraîchement revenue de sa séance de sport. C’est là que la marque coréenne LG entre en scène avec son armoire à chaussures connectée, destinée en premier lieu aux amateurs de beaux souliers. Déjà exposée au salon industriel IFA de Berlin en 2022, la Styler ShoeCase se présente sous la forme de plusieurs cubes aux panneaux transparents, que l’on peut empiler les uns sur les autres et dont le but est de protéger les chaussures de l’humidité et de la lumière ultraviolette, tout en les exposant avec style. Mais cette année, LG est allé encore plus loin avec sa deuxième armoire : la Styler ShoeCare. Dotés des technologies TrueSteam et Zero-Dry, les contenants peuvent sécher et désodoriser les chaussures placées à l’intérieur pour un effet « rafraîchissant et propre ». Qu’elles soient en cuir, en daim ou en toile, il suffit de choisir le mode adapté et d’attendre entre 35 à 37 minutes selon l’état des chaussures avant de pouvoir y glisser vos délicats petons. Petit bonus : grâce à l’application LG ThinQ, les utilisateurs peuvent également personnaliser les lumières (oui oui, vous avez bien lu) de leurs contenants pour donner un effet plus pop à leur collection. Il y a fort à parier qu’avec un tel meuble, les « sneakerheads » trouveront facilement chaussure à leur pied !
- Un concept un peu tiré par les cheveux…
Notre tour de la Corée se poursuit avec la start-up Prinker. Connue pour son imprimante miniature Prinker M connectée en Bluetooth à une tablette et destinée à réaliser des tatouages temporaires et instantanés, Prinker revient cette année avec une nouvelle fonctionnalité ajoutée à son produit, qui peut désormais teindre les cheveux. Si cette imprimante peut ressembler de loin à une espèce de grosse agrafeuse améliorée, elle est pourtant capable de projeter de l’encre cosmétique sur les cheveux. Il vous suffit pour cela de choisir votre ou vos couleurs, de placer votre mèche de cheveux à l’endroit prévu à cet effet – comme avec un fer à lisser classique – et d’attendre quelques minutes. Et voilà, vous êtes prêt.e à arborer votre nouvelle crinière bleue, verte ou arc-en-ciel jusqu’à votre prochain shampooing ! Comptez néanmoins 389 € pour acquérir cette petite merveille… sans inclure les cartouches, qui coûtent tout de même 119 € par set de deux. Un prix à faire dresser le cheveux sur la tête ! Tout compte fait, on va plutôt aller chez le coiffeur…
- Une télévision au charisme magnétique
Est-ce que vous connaissez les displates ? Ces posters en métal, crées par la marque Displate en 2013, peuvent être accrochés partout grâce à un système d’aimants et sont interchangeables à l’envie – de quoi mettre sa perceuse au placard ! La société Displace TV a fait encore plus fort en présentant le premier téléviseur OLED sans fil du monde, qui a la particularité de pouvoir être accroché sur n’importe quel mur grâce à un système de fixation murale par succion. Avec ses 9kg (soit un poids inférieur à bien d’autres téléviseurs) et sa dalle OLED Ultra HD de 55 pouces, la Displace est également dotée de quatre batteries – soit une autonomie de 180 heures – mais peut fonctionner avec une seule batterie, qui permet aux trois autres de se recharger à tour de rôle. Concernant la fixation, il vous suffit de placer le téléviseur contre un mur, de le mettre en route et d’attendre que ce dernier aspire l’air pendant une douzaine de secondes avant de le fixer à votre convenance. Cette technologie brevetée mesure ainsi la pression pour ajuster le téléviseur en conséquence et le maintenir accroché au mur. Enfin, la Displace est modulable, puisqu’il est possible d’en assembler quatre à la fois pour obtenir une image de 110 pouces : de quoi profiter du confort du grand écran sans devoir se rendre au cinéma ! Toutefois, en dépit de son aspect novateur et de sa technologie révolutionnaire, il faut garder à l’esprit que la Displace est encore à l’état de simple prototype – on notera par exemple la chute du téléviseur une fois les batteries vidées lors de sa présentation. Il est tout de même possible de précommander cette télé aimantée moyennant quelques 3 000 dollars – batteries et station de charge comprises. Alors, scotchés ?
- « Elle promène un bébé toute seule »
Pour celles et ceux qui auront la référence, je vais certainement vous décevoir : pas de Jean-Jacques Goldman à l’horizon. Ce sont bel et bien les nourrissons qui sont concernés par cette nouvelle invention… mais aussi leurs parents ! La start-up canadienne Glüxkind a présenté Ella, la première poussette autonome au monde. Désignée comme « la plus grosse surprise du salon », cette poussette intelligente dotée de l’IA, truffée de moteurs et de capteurs, a été pensée pour soulager les parents pendant la promenade de leur bambin. Capable d’avancer seule et de s’arrêter en cas d’obstacle, Ella donne aussi un petit coup de pouce dans les côtes et permet également d’éviter de malheureux accidents dans les pentes raides en maintenant une vitesse de 4 km/h ou en freinant automatiquement. En outre, son gabarit assez imposant – Ella pèse tout de même 13,6 kg – lui permet de transporter jusqu’à six sacs de course (le rêve !) et ses nombreuses options favorisent l’endormissement de bébé – mention spéciale à son mode rocking-chair et à ses enceintes capables de diffuser des bruits blancs. Malgré toutes ses fonctionnalités high tech, Ella est encore loin d’être la baby-sitter parfaite, puisqu’elle ne peut pas fonctionner si le parent désigné pour pousser n’est pas détecté par les capteurs placés sur le guidon. Côté commercialisation, cette poussette du futur sera uniquement mise sur le marché nord-américain au printemps prochain. Côté prix, il vous faudra tout de même débourser plus de 3 000 dollars. La question se pose : à quand les baby-sitter robots comme dans « M3GAN » ? Sans la partie horrifique bien sûr…
Alors, quelle invention seriez-vous susceptible d’acquérir ? Et à l’inverse, laquelle trouvez-vous la plus loufoque ? Pour en savoir plus sur les trouvailles présentées au CES 2023, cliquez ici. Je vous recommande notamment de consulter l’article sur l’étonnante imprimante à sourcils de L’Oréal !
Mylène Colombero