Cela fait à présent six mois que j’ai rejoint l’agence OneChocolate en tant que traductrice-rédactrice junior. Dans ce nouveau blogpost, j’avais envie de partager avec vous mon expérience de travail au sein d’une agence de RP… sans exercer le poste d’attachée de presse !
Attaché.e de presse et traducteur-rédacteur sont deux métiers tout à fait différents, tant au niveau des missions confiées que du rôle occupé au sein d’une agence. À mon sens, trois différences majeures peuvent être observées :
La formation : Tout d’abord, si l’on évoque la formation suivie pour exercer le métier d’attaché.e de presse, il est recommandé de s’orienter, par exemple, vers un BTS communication des entreprises ou un DUT information et communication, avant de poursuivre en licence et/ou en master professionnel en université, en école spécialisée de type EFAP ou en école de commerce.
Pour devenir traducteur, il existe plusieurs types de formations, dans des établissements publics ou privés. On peut notamment faire référence à la Sorbonne Nouvelle, mais également à Paris 7 et Paris 8, à l’UPEC de Créteil ou encore à l’ESIT et à l’ISIT. Selon les formations choisies, il est possible de s’orienter vers une spécialisation (technique, juridique, économie etc.) ou bien de choisir une formation plutôt généraliste afin de pouvoir travailler dans plusieurs secteurs. Dans mon cas, ayant toujours eu une appétence pour les lettres et les langues, j’ai choisi de suivre un Master Langues, Littératures et Sociétés parcours Traductologie à la Sorbonne Nouvelle, avant de compléter ma formation par une année de Master 2 à l’ISIT en communication interculturelle et en traduction, où j’ai notamment étudié la traduction et la rédaction technique. C’est d’ailleurs cette année d’études supplémentaire qui m’a convaincue de me spécialiser dans les domaines de la technique et des technologies, des secteurs en constante évolution et qui regorgent de trésors linguistiques insoupçonnés.
Les expériences professionnelles : Que l’on soit attaché.e de presse ou traducteur-rédacteur, les cursus suivis nous donnent également la possibilité d’associer la théorie à la pratique. Et par « pratique », j’entends travailler « sur le terrain ». Pour les attaché.es de presse, les agences de relations publiques, les associations ou les agences de communication constituent des opportunités idéales de faire leurs premiers pas dans cet univers. Du côté des traducteurs-rédacteurs, on pourrait penser que les agences de traduction sont un véritable terreau fertile où de multiples offres attendent patiemment de futurs stagiaires et alternants. Certaines d’entre elles renouvellent en effet chaque année des propositions de postes de traducteurs et/ou rédacteurs stagiaires dans plusieurs combinaisons de langues, mais d’autres types d’entreprises, spécialisées dans la publicité, les transports ou encore la vente de détail, recrutent également et ont notamment pour objectif de se développer à l’international ou, à la suite d’une fusion avec de nouveaux partenaires – généralement anglophones -, de s’assurer que la documentation rédigée officiellement en anglais ou dans d’autres langues (la plupart du temps européennes) est accessible et compréhensible par son équipe francophone.
Pour ma part, j’ai eu deux expériences significatives : en premier lieu, mon stage en agence de relations publiques. J’ai eu l’opportunité d’être recrutée via un illustre réseau social professionnel alors que j’étais en quête d’un stage de fin d’études de six mois pour compléter mon cursus. Ainsi, pendant six mois, plus de thèmes et de versions, de cours de traductologie et d’analyse de textes académiques, et bonjour les traductions et les relectures de communiqués, de dossiers de presse, de présentations Powerpoint et autres délices corporate, consumer et B2B. Ensuite, mon année d’apprentissage au sein d’un grand groupe automobile. Leur offre, perdue au milieu des alternances rédacteur web et des stages en traduction, m’avait interpellée et convaincue de postuler. Ici, pas question de communiqués de presse, mais plutôt des traductions et des relectures très techniques, à quoi venaient s’ajouter des cours d’anglais dispensés aux salariés francophones du groupe. Ces expériences, certes différentes mais surtout très riches et formatrices, m’ont permis de prendre du recul et m’ont confortée dans mon souhait d’exercer mon métier.
Les missions : L’école est finie ! Plus de cours, de stages ou de formations en apprentissage, c’est dorénavant sur le terrain que tout se passe… ou presque.
Chez OneChocolate, j’ai pu m’intéresser de plus près au poste d’attaché.e de presse, puisque c’est le métier exercé en majorité au sein de l’agence – contre deux traducteurs-rédacteurs seulement. Les attaché.es de presse sont l’intermédiaire entre l’agence et les journalistes. Ils sont notamment chargés de rédiger des communiqués de presse, des papiers d’experts et autres documents à destination de journalistes pour mettre en avant leurs clients et les solutions, les services, les produits ou les déclarations de ces derniers. Ils réalisent également une veille permanente sur l’évolution des médias et sélectionnent les plus adaptés en fonction des produits ou des solutions sur lesquels leurs clients souhaitent communiquer. Un bon relationnel et une forte connaissance de l’univers du journalisme et des nouvelles technologies dans les domaines du B2B et du B2C (chez OneChocolate du moins) sont donc essentiels.
Contrairement à l’attaché.e de presse, le traducteur-rédacteur officie plutôt dans l’ombre – sauf lorsqu’il est amené à faire de la gestion de projet, mais son statut et son titre de poste changent. Généralement, lorsque les clients ont besoin de faire traduire des documents pour leur lectorat francophone ou anglophone, ils transmettent leur demande aux attaché.es de presse, qui la relaient ensuite au traducteur-rédacteur de l’agence – ou, dans mon cas, au pôle « Traduction et création de contenu ». Une fois la demande réceptionnée, je suis donc chargée d’évaluer le délai nécessaire à la traduction du document, qui peut varier en fonction de sa longueur, de son degré de technicité, de son format ou des recherches à effectuer sur les solutions et les produits proposés, l’événement mentionné ou l’entreprise en elle-même. Je me charge ensuite de procéder à la traduction à proprement parler.
Après la traduction, le traducteur doit également passer par un processus long et minutieux, mais nécessaire : la relecture – également appelée « révision ». En effet, il est le garant de la qualité du la langue et s’occupe de vérifier si le vocabulaire employé est adapté (en fonction du produit ou du client) et si la mise en forme du texte est correcte. Ces règles s’appliquent également aux textes rédigés par les collègues ou les clients qui souhaitent être relus. Traduction et relecture vont ainsi de pair.
Enfin, le titre du poste mentionné tout au long de ce blogpost ne vous aura pas échappé : traducteur-rédacteur. Chez OneChocolate, j’ai également l’occasion d’user de mes compétences en écriture. Rattachée au pôle « Traduction et création de contenu », je peux ainsi être amenée à rédiger à mon tour des communiqués de presse ou des papiers d’experts, mais aussi des alertes médias ou des articles pour le blog de l’agence. C’est d’ailleurs cet aspect polyvalent de mon métier qui me plaît le plus, car lire et écrire sont mes passions depuis l’enfance, auxquelles s’est ajoutée la traduction au cours de mes années de lycée.
Je me voyais bien exercer ces passions au quotidien une fois mes études achevées et c’est désormais chose faite !
Mylène Colombero