• La tribune valorise l’expertise et affirme une position.
  • Elle complète une stratégie globale de relations presse.
  • Son impact dépend d’un angle fort et d’un bon ciblage média.

Dans l’univers des relations presse, la tribune occupe une place à part : c’est un espace de parole privilégié qui permet à une personnalité ou à une organisation de prendre la parole librement, d’exprimer un point de vue et d’influencer le débat public. En quoi consiste réellement une tribune, comment la construire, où la diffuser, et surtout, en quoi peut-elle faire la différence ? Autant de questions auxquelles nous allons répondre à travers ce nouvel article de blog !

La tribune, un format pas comme les autres

Dans le champ des relations presse, on parle de « tribune » pour évoquer un article d’opinion où une personne extérieure à la rédaction (expert, dirigeant, chercheur…) développe librement son point de vue sur un sujet précis. Ce contenu exclusif, loin du ton purement factuel du communiqué de presse, est souvent publié dans la rubrique « Opinions » ou « Débats » d’un média.

Bien au-delà d’un exercice isolé, la tribune s’inscrit dans une stratégie globale de relations presse : elle est complémentaire des autres formats de prise de parole, car elle apporte de la profondeur, un éclairage expert et une posture assumée sur les grands enjeux du moment.

Pourquoi publier une tribune en relations presse ?

La tribune répond à des objectifs précis de visibilité, de crédibilité et d’influence.

En relations presse, une tribune permet à une marque, à un dirigeant ou à un expert de :

  1. Affirmer son expertise : en signant un texte d’opinion, l’auteur installe sa légitimité dans un domaine précis. Il démontre sa maîtrise du sujet et gagne le respect de ses pairs.
  2. Prendre position : contrairement au communiqué de presse, la tribune n’a pas seulement vocation d’information :  elle engage le débat, formule une vision ou répond à un enjeu sociétal.
  3. Enrichir l’image de sa marque : une tribune signée par un dirigeant renforce la légitimité de l’entreprise et l’humanise, au-delà de ses produits et services.

Les différents types de tribunes en relations presse

Bien que l’on parle souvent de « tribune libre », plusieurs formats coexistent :

  • La tribune libre: ouverte à tous, elle se place dans une rubrique « Opinions » et regroupe des points de vue variés.
  • La tribune d’expert : comme son nom l’indique, ce format est réservé aux experts, aux dirigeants ou aux collectifs reconnus.
  • La tribune sponsorisée: médiatisée via un partenariat, elle est rédigée par un journaliste ou un.e attaché.e de presse, mais est financée par une marque.

Peu importe le format choisi, la tribune doit respecter la ligne éditoriale du média hôte, tant sur le fond (calibrage, légitimité de l’auteur) que sur la forme (nombre de signes, ton, niveau de langage).

Les 3 étapes clés pour rédiger une tribune efficace

Si l’exercice est plutôt personnel en fonction des auteurs et de leur sujet, il y a cependant des prérequis à respecter dans le cadre de ce format.

  1. Choisir un angle pertinent

La première étape consiste à trouver un angle pertinent. Il ne s’agit pas de traiter un sujet générique, mais de choisir un point de vue original ou audacieux sur une thématique actuelle. L’idéal est de repérer une tension, une question non résolue ou une perspective peu explorée. Pour cela, analyser les sujets déjà abordés sur Google, par exemple, peut vous aider à identifier des manques ou à affiner votre positionnement.

  1. Structurer le texte

Ensuite, il faut structurer le texte de manière claire et impactante. Une bonne tribune commence souvent par une accroche percutante : quelques lignes qui interpellent, posent un constat ou révèlent une donnée marquante. Le développement s’articule généralement autour de trois volets : la présentation du contexte ou du problème, l’analyse ou la position défendue, puis des pistes ou propositions concrètes. Enfin, la conclusion doit marquer les esprits. Elle peut ouvrir une nouvelle question, inviter à l’action ou proposer un changement de perspective.

  1. Adopter un ton narratif, mais documenté

Dernière étape : travailler son style d’écriture. Adopter un ton narratif permet d’impliquer davantage le lecteur. Cela passe par des phrases courtes, un langage accessible et, si possible, un exemple concret. S’appuyer sur des études, des données ou des enquêtes renforce la crédibilité du propos et donne du poids à l’argumentation. Ce style vivant, nourri par des faits solides, capte mieux l’attention qu’un discours abstrait ou trop théorique.

Où (et comment) placer sa tribune ? Le rôle clé des attaché.es de presse

Rédiger une tribune percutante, c’est bien. La faire publier au bon endroit, au bon moment, c’est ce qui fait toute la différence. Et c’est souvent là qu’intervient l’attaché.e de presse. Véritable chef d’orchestre de la stratégie de diffusion, son rôle consiste à identifier les médias les plus pertinents, à ajuster le message en fonction de la ligne éditoriale, à personnaliser le pitch et à négocier l’exclusivité si nécessaire.

Tout ne se joue pas dans les grands titres nationaux. Bien au contraire : selon le sujet, il peut être plus judicieux de viser un média spécialisé, une rubrique sectorielle ou une plateforme d’influence en ligne. L’attaché.e de presse évalue alors ces options en fonction de la cible, du calendrier éditorial et du positionnement souhaité.

Prenons un exemple concret. En 2024, OneChocolate a accompagné NumSpot, acteur souverain du cloud, dans la publication d’une tribune sur les usages du cloud dans le service public. Le sujet, à la croisée des enjeux technologiques et de la transformation des collectivités, nécessitait un média à la fois expert du numérique et ancré dans les problématiques du secteur public. Grâce à un travail de ciblage précis, la tribune a été placée dans Acteurs Publics, média de référence pour les décideurs publics. Résultat : une visibilité qualifiée et une légitimité renforcée dans l’écosystème public.

Rédiger une tribune : les pièges à éviter

Même bien cadrée, la rédaction d’une tribune RP comporte son lot d’écueils à éviter.

Le premier est l’usage excessif de jargon technique : non expliqué, il risque de rendre le propos opaque et d’exclure une partie du lectorat.

Un autre piège courant est le ton trop neutre. Une tribune RP n’est pas un communiqué de presse : elle doit affirmer une position claire, engagée, sans zones obscures ni langue de bois. Il est également recommandé de limiter les anglicismes afin de préserver la clarté du propos et de rester accessible à tous.

Enfin, gare à la tentation de l’envoi massif : proposer une même tribune à plusieurs médias simultanément peut entraîner des refus, car bon nombre d’entre eux exigent l’exclusivité de publication.

En soignant chaque étape, du message initial à la relance des rédactions, vous maximisez vos chances de voir votre contenu retenu, publié… et lu !

La tribune, un levier d’influence et d’expertise

En relations presse, la tribune est un format puissant et flexible pour affirmer une expertise, partager une vision et renforcer la réputation d’une organisation. Bien construite, elle conjugue récit engageant, ligne éditoriale claire et ciblage média pertinent pour toucher le bon public et générer des retombées durables.

Mais rédiger une tribune ne s’improvise pas. Il faut choisir un angle en phase avec l’actualité, adopter un ton incarné, soigner l’accroche comme la conclusion, et surtout viser les bons médias avec un message affûté.

Chez OneChocolate, notre rôle est justement de faciliter la vie de nos clients à chaque étape. Nous commençons par proposer des sujets susceptibles de faire écho dans l’espace médiatique. Ensuite, nous organisons un échange avec l’expert de l’entreprise, pour qu’il puisse nous partager librement son point de vue, à la fois sur le fond et sur les aspects techniques. À partir de cet entretien, nous nous chargeons de rédiger la tribune, puis de la proposer au média le plus adapté en assurant son placement.

Prêt à passer de l’opinion à la publication ? Parlons-en 😊.

Lison Ricq