Entre production massive de goodies et mauvaise note en recyclage, les entreprises françaises ont encore du chemin à parcourir avant d’être un exemple à suivre en matière d’écologie. Pour tendre vers un avenir plus éco-responsable, il incombe à toutes les entreprises de faire davantage d’efforts dans ce sens, et les agences de relations presse doivent, bien entendu, s’y mettre également. Comment ? C’est ce que nous allons voir ensemble dans ce nouvel article !
C’est un fait, nous pouvons tous mieux faire en termes d’écologie, surtout en entreprise.
Chez OneChocolate, tout le monde participe aux efforts : tri des déchets, diminution des impressions ou impressions en noir et blanc sur du papier recyclé le cas échéant… Tous les postes sont inspectés et disséqués à la loupe : chaque « petit » geste compte.
Pourtant, il y a souvent un « poste » qui passe encore entre les mailles du filet : les goodies envoyés aux clients, aux journalistes et autres parties prenantes. Si la plus célèbre enseigne de fast-food a déjà retiré ses jouets en plastique de ses menus, le compte n’y est toujours pas pour la plupart des entreprises. Entre les stylos, les tote bags ou plus largement les objets publicitaires à base de plastique, ces éternels goodies produisent au mieux leur petit effet, mais bien souvent, ils finissent oubliés dans un coin, voire au fin fond de la poubelle…
Des chiffres préoccupants
Souvent peu utiles et non durables, ces objets publicitaires ne font qu’alourdir le poids de nos déchets annuels. En 2019, le monde a produit 460 millions de tonnes de matières plastiques, soit le double de sa production en 2000. Un chiffre alarmant qui, selon l’Organisation de coopération et de développement économique, pourrait bien tripler d’ici à 2060 en l’absence de nouvelles politiques.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que la France n’est pas une très bonne élève en matière de recyclage. En effet, une étude révèle que le taux de recyclage des emballages plastiques en France est le plus bas de toute l’UE (23 %), tandis que la moyenne des vingt-sept est à 40 %.
De notre propre aveu, notre prise de conscience a été assez tardive. C’est une journaliste qui, lors d’un envoi d’un puzzle pour l’un de nos clients, nous avait fait la réflexion suivante : « Sympa votre cadeau, mais le double emballage… pas très écolo, non ? ».
Ce feedback a eu l’effet d’un miroir tendu. Nous nous sommes alors posé la question suivante : pourquoi être sensibilisé d’un côté et ne pas mettre en application nos propres politiques de l’autre ?
Les agences de relations presse jouent un rôle clé dans la transmission des valeurs des marques
Selon une étude intitulée « Perception des objets publicitaires par les Français » réalisée par l’institut CSA pour 2FCPO en juillet 2017, 85 % des Français considèrent l’écologie et le respect de l’environnement comme des critères importants concernant les goodies. Si aucune étude similaire a été réalisée avec des journalistes en guise d’unique échantillon, il y a de fortes probabilités qu’ils partagent ce point de vue.
Il est donc essentiel de redoubler de vigilance pour que ces objets envoyés ne soient ni perçus comme inutiles – ou pire, polluants – au risque de nuire à la crédibilité de notre agence et de nos clients.
Pour autant, ces cadeaux publicitaires constituent de formidables objets de transmission et de promotion. Par exemple, pour un client partenaire du tournoi de Roland-Garros, une serviette personnalisée peut être une délicate attention ; et pour un annonceur qui souhaite mettre en avant la recette immuable de son succès, un kit pour faire son pain maison est un cadeau original et gourmand à partager. Après tout, ce sont bien les valeurs de nos clients que nous souhaitons transmettre au travers de ces objets.
Toutefois, en tant que contact privilégié avec les médias, il en va également de notre responsabilité de proposer des goodies à la fois durables et utiles.
Privilégier les goodies utiles et durables
En 2022, les annonceurs investissaient ainsi près de 31 milliards d’euros sur le marché de la communication, dont 1,067 milliard dans la publicité par l’objet selon une étude effectuée par France PUB. Ces dépenses publicitaires se placent avant celles consacrées à la radio et après celles consacrées à l’affichage.
Conscient de son impact écologique, ce secteur n’a cessé d’évoluer ces dernières années pour y intégrer la notion ô combien importante de durabilité – d’autant que celle-ci a toute sa place dans les autres « tendances » que sont la technologie connectée, la santé et le bien-être, ainsi que les objets facilitant la mobilité. Il s’agit d’une tendance forte, même pour le secteur qui, en contrepartie, intègre des matériaux durables et/ou recyclés, des alternatives plus respectueuses de l’environnement et produits réutilisables.
Ce n’est donc pas un hasard si parmi les 10 goodies les plus distribués par les entreprises en 2024 figurent les tote bags personnalisables – eh oui, ils sont toujours bien là ! –, les bouteilles réutilisables, les stylos écologiques et les carnets personnalisés. Mais comme tout objet en vogue, gare à l’overdose ! Les journalistes n’ont pas forcément besoin d’une énième gourde réutilisable. Les accessoires pour smartphones, à l’image des anneaux de maintien, sont également de plus en plus populaires, de même que les mini-plantes de bureau.
Par ailleurs, le choix du Made in France est également un critère important à prendre en compte dans la sélection de goodies. D’après une enquête menée par Ifop en 2021, 73 % des Français considèrent l’achat de produits fabriqués en France comme un acte citoyen.
D’autres points d’attention à considérer
Deux postes tout aussi polluants peuvent également être oubliés, voire négligés : l’emballage et le transport.
A l’ère du numérique et de l’e-commerce, nous faisons tous (ou en tout cas, une grosse majorité d’entre nous) des achats sur Internet et il n’est pas rare de constater à l’ouverture du paquet que le contenu est largement disproportionné par rapport aux objets reçus, le tout comblé par des produits plastiques (coussin d’air, chips, papier bulles, polystyrène…). À savoir que les colis expédiés contiennent en moyenne 45 % de vide à l’intérieur, ce qui constitue un immense gâchis de place !
Pourtant, il existe plusieurs moyens d’adapter son emballage, notamment en utilisant du carton recyclé, du carton ou du papier kraft, mais aussi des fibres naturelles, pour mieux protéger les objets fragiles. Par exemple, dans le cadre de l’envoi de smartphones à des journalistes, nous nous efforçons de confectionner des emballages sur mesure afin d’adapter la taille du contenant au contenu et, dans la mesure du possible, en réutilisant d’anciens cartons, dont nous nous servons à plusieurs reprises.
Enfin, le transport de ces objets représente également un poste énergivore. Pour limiter au maximum toute consommation d’énergie inutile, nous faisons très souvent appel La Poste –ce n’est d’ailleurs pas à un hasard si elle revendique 70 % du marché français en termes de livraison de colis. Cependant, cette démarche présente parfois ses limites, car pour pallier les demandes urgentes, il est difficile de ne pas solliciter les coursiers, surtout dans notre métier où nous nous devons d’envoyer un certain nombre de produits dans un laps de temps assez court. Bien évidemment, il ne tient qu’à nous de nous améliorer également sur ce point.
Pour conclure
Aujourd’hui, l’impact environnemental des goodies – et ce même à notre échelle en tant qu’agence de relations presse – est loin d’être négligeable. Chez OneChocolate, nous avons pris le parti de privilégier des goodies pouvant être perçus comme « utiles » pour les journalistes dans leur quotidien professionnel, qu’il s’agisse d’outils de travail ou d’objets nomades.
En parallèle, nous avons choisi de faire partie du collectif 1 % for the Planet depuis 2020 en tant que membre donateur, afin de contribuer de manière concrète à des projets essentiels, en accord avec notre vision d’un monde plus durable.
Il en va également de notre responsabilité de valoriser notre rôle de conseil auprès de nos clients pour partager et/ou fusionner nos valeurs afin de proposer des solutions originales, plus durables et plus responsables. Une chose est sûre : nous avons tous à gagner en réduisant notre impact !
Et si vous intégriez la notion d’éco-responsabilité jusque dans vos campagnes presse ? N’hésitez pas à faire appel à nos services pour en savoir plus 😉.
Laure Guyon