Il y a quelque temps, ma fille âgée de 6 ans m’a demandé de lui offrir Gogo, le « chien qui danse », pour son anniversaire. Afin de satisfaire sa demande, je me suis donc mise en quête de son nouveau meilleur ami à quatre pattes, non sans replonger dans mes souvenirs d’enfance.
En effet, les animaux-robots ont fait leur apparition il y a déjà quelques décennies, puisque dans les années 1990, j’avais moi aussi des animaux électroniques…
Les personnes de ma génération se souviendront toutes de Furby, sorte d’adorable Gremlin, qui chantait, parlait… et rotait ! Drôle d’animal. On évoquera également le célèbre Tamagotchi, l’animal de compagnie de poche dont l’entretien obnubilait tellement les enfants qu’il était parfois interdit dans les écoles (les professeurs n’appréciant pas vraiment qu’il réclame à manger pendant les heures de cours).
De nos jours, les animaux de compagnie électroniques les plus populaires sont évidemment les chiens-robots, entrés depuis déjà un moment dans nos maisons, en particulier grâce à Web Junior de Lansay ou à Aibo de Sony.
Petits, mignons, obéissants, ils n’ont que des avantages.
En effet, qui n’a jamais rêvé d’un chien qui n’aurait pas besoin d’être promené (surtout quand il fait froid et pluvieux) ou d’un animal de compagnie qui ne dégrade pas votre habitation, ne perd pas ses poils et – avantage inestimable – ne fait pas de bruit ?
C’est bien ce que nous offrent ces nouveaux compagnons électroniques : beaucoup d’avantages et quasiment aucun inconvénient, hormis peut-être celui de devoir les brancher pour les charger (et avec la situation actuelle, ils peuvent rapidement faire grimper la facture d’électricité !)
« Et le prix ? » me direz-vous. Là encore, ces petites boules de technologie (à défaut de poils) sont avantageuses. Accessibles pour un montant moyen de 90 €, elles sont bien moins coûteuses qu’un véritable chien dont le prix d’achat moyen varie entre 300 € et 2 000 € en France, sans compter la nourriture, les vaccins et les autres soins dont il aura besoin tout au long de sa vie…
Somme toute, cet animal électronique représente la solution idéale pour les budgets réduits. D’autant que vous pouvez être certains que son entretien ne vous incombera par lorsque son jeune maître oubliera de s’occuper de lui. Il se mettra tout simplement en veille.
Néanmoins, au cours de mes recherches, je me suis vite rendu compte que l’offre était bien plus fournie qu’à mon époque et qu’elle ne se limitait pas aux animaux domestiques.
Je me suis donc laissé entraîner dans les méandres du biomimétisme…
Comme beaucoup, j’avais visionné des vidéos de Big Dog, d’Alpha Dog ou de Spot, ces robots-chiens à usage militaire. Impressionnants par leurs capacités d’adaptation, ils sont néanmoins assez effrayants – ils rappellent notamment les chiens-robots tueurs de l’épisode Metalhead de la série Black Mirror.
De nombreux chercheurs du monde entier travaillent sur diverses créations animatroniques : Emotion Butterflies (les papillons robotiques), fourmis bioniques, bioniccopter (libellule-robot), robot-manchot ou encore Kellar Autumn (robot-gecko).
Il s’agit manifestement pour ces chercheurs de s’inspirer des caractéristiques particulières de certains animaux (rapidité, force, taille, etc.) pour développer des machines qui disposent des mêmes facultés afin de permettre aux êtres humains de profiter d’aptitudes dont eux-mêmes sont dépourvus pour l’exécution de certaines tâches.
N’hésitez pas à vous renseigner sur le sujet, les avancées technologiques sont stupéfiantes !
Peut-être qu’un jour, nous n’arriverons plus à faire la différence entre un véritable animal et son homologue robot. Peut-être même que les capacités de ces animatroniques surpasseront celles des animaux dont ils s’inspirent.
Par ailleurs, dans un monde où de nombreuses espèces disparaissent ou sont menacées d’extinction, il semblerait que l’être humain améliore de jour en jour ses connaissances techniques et qu’il pourrait bien réussir à remplacer des espèces éteintes ou en voie de disparition. Les abeilles, qui jouent un rôle indispensable au sein de l’écosystème terrestre grâce à la pollinisation, ont par exemple servi d’inspiration à certains chercheurs pour créer des drones-insectes pollinisateurs. Il s’agit bien évidemment d’une solution à laquelle personne ne souhaite devoir recourir un jour, mais la disparition des abeilles demeure malheureusement une possibilité.
Bien qu’elle soit ravie de son nouveau jouet, ma fille n’a pourtant pas cessé de courir après notre véritable chien dans la maison. Preuve que, pour le moment, le biomimétisme n’a pas (encore) remplacé nos chers animaux de compagnie. En tout cas, pas chez moi !
Noémie Chianese